Les trois incontournables du week-end : 26-28 octobre 2018
Les tops
Si vous avez déambulé rue de Béthune ou dans le Vieux-Lille, vous n’avez pas pu rater les enseignes Mad Vintage ou Kilo Shop. Elles vous forceront d’abord à vous approcher de la vitrine pour espérer entrevoir leurs étals, et vous convaincront ensuite de pénétrer dans une bulle du siècle passé. Leur arme de vente ? Du vieux dans un cadre neuf, du patte d’eph en 2021 : présenter dans leur splendeur et leur potentiel des pièces qui fut un temps seraient devenues des chiffons.
La fripe est à la mode, mais est-ce tout ? Elle se réinvente, elle se diversifie, mais surtout elle touche progressivement un public de plus en plus large. Parmi les rookies du « biz des vieilles pièces », on peut citer Vinokilo ou les fripes en ligne qui se taillent de belles croupières dans le paysage des vêtements d’occasion.
Vinokilo, comment ça ils repartent dans deux jours ?
Laissez-nous vous expliquer les fondements (on entend déjà les initiés râler) : une friperie, c’est une boutique de vêtements d’occasion qui souvent sera indépendante de tout réseau de récupération de vêtement. Et oui, au-dessus des friperies on trouve les « fripiers » qui sont les grossistes de vêtements d’occasion. Le principe est simple : se fringuer vintage (pour le style, la fame, qu’importe le nom que vous lui donnez), mais surtout se fringuer sans avoir les dégâts du neuf dans les pattes.
Elles sont partout dans Lille, que disons-nous, dans la MEL ! 10 à Dunkerque, 12 à Roubaix, 8 à Tourcoing, outre leur nombre c’est surtout leur diversité qui fait leur force : pour tous styles, portefeuilles (sans trouer son bas de laine … gen Z je vous perd ?), de la fripe de quartier intimiste et familiale à la franchise bien connue puisque qu’installée dans tous les centre-villes de France, tout le monde y trouve son compte.
Le crocodile qui faisait mouche
Si le principe est superbe, les trouvailles sont encore meilleures ! Besoin de chaussures à salir sans vergogne pour votre jardinage dominical ? Un coupe-vent Adidas de l’époque où la France n’avait pas encore d’étoile sur son maillot pour se la jouer urban-street ? On trouve de tout (et parfois de n’importe quoi) en friperie, mais on en repart résolument satisfaits. Le plaisir se trouve parfois dans l’inattendu : venez pour une ceinture, repartez avec un bleu de travail pour lequel vous aurez succombé. Aurez-vous le biceps de celui ou celle qui l’aura auparavant enfilé ?
Vous l’avez peut-être compris, si la friperie existe depuis bien longtemps, sa démocratisation notamment sur les publics plus jeunes s’est fait plus tardivement, et ne cesse de se décliner sous des formes toujours plus en accord avec le temps. Créer l’occasion, bouleverser les codes de la sortie shopping classique en événement avec billetterie, telle est l’ambition de ces nouveaux arrivants (Vinokilo, friperies itinérantes), sur le marché. Ils viennent deux, trois jours tout au plus, montent étals, rideaux et sens de déambulation en une nuit et repartent sans même avoir donné l’occasion à un passant lambda de comprendre ce qui se passait sous ses yeux.
Vous n’aurez parfois le droit qu’à 30 minutes, et pas une de plus, pour dénicher LA pépite, le kimono de vos rêves dont vous n’aviez pas connaissance, les santiags que vous n’auriez jamais osé acheter neuves.
L’instant sérieux (il fallait bien que cela arrive). Trop consommer, même de seconde main, ce n’est pas incroyable d’autant plus que certains établissements profitent de la tendance pour mettre en vente du faux-vieux (dans le style : des chemise dont la seule chose de rétro est son motif et non sa date de fabrication) voire du neuf. Alors on garde ça en tête : si on match pas avec une pièce, on avance.
« À qui appartenait cette veste que je suis en train d’essayer ? Choisir un vêtement c’est lui accorder une seconde vie. Et non, lorsqu’on pousse la porte, ça ne sent pas le vieux, ni le has-been : avec un fond de Kendrick Lamar, ce sont des pièces sélectionnées avec soin qui défilent sur les portants. Ici, on peut marier un bomber des 50’s avec une jupe longue et un sac banane, n’en déplaise aux aficionados. »
« Ici, on entre dans les hautes sphères : on peut croiser de grands noms des années 1970 à 1990. Si les couturiers français et italiens sont à l’honneur, avec Chanel ou Dolce & Gabbana, on peut aussi y retrouver des allemands avec Hugo Boss notamment. Trenchs, tailleurs, tout est vintage : vieux mais pas usé, ancien mais pas dépassé. Ces grands noms vous habillent et vous équipent avec un choix de montres, chapeaux, foulards et sacs authentiques dont seul le prix a perdu en prestige. »
Alors, prêtes et prêts à oser un retour vers le futur ? Amenez votre sac, vos instincts de fouilleurs et parez-vous pour le vintage 2.0. Après tout une veste en tweed des années 80 tient toujours chaud en 2021.
L’équipe du Chti
Bons plans Et adresses à Lille Et sa région depuis 1973
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